كأننا نصَافِحُ السَّرَابَ..
نبْذُرُ حُقُولَ الصَّدَى وَهْمًا يَتَلَوَّن.
لِتنْحَنِيَ السنابلُ العِجَافُ مَشُنُوقَةً
على تُرَابٍ و ظِلٍّ…
وعند كل شروق
نهجر المكان تحت عيون واجِفاتِ الطير…
يشهق الحِبرُ طويلا
يعبرُ تحت رَقَصَاتِ شمس ترتجف
وسعال خافت عند مداخل الأكواخ..
لا نرى
إلا سحابة نرجسِيةَ تُغَازلُ وَجْهَهَا
على مَرَايَا ماءٍ فتَنكسر.
تذرفُ دموعها دِلَاءً يُعْجِبُها الصليلُ.
وفاكهةُ الليلِ
في سلال العشبِ المتثاقلة
على حواشي نهرٍ يَنْثَنِي ثم يحتضر،
تُهدِي لَذَّتَها لباعة الأمنيات
والحالمينَ على سريرِ الأمل.
لا هدوء
كذَاتَ مساء..
الورود تَشَابكتْ أضلاعُها بين
صمت وأشواكِ الهجيرِ..
و قِرابْ الماء
بلا رنين أجراسٍ تُوقِظُ ظمَأ التائهِين
على سَواحلِ العدم.
لا شيء فينا تغير،
كعَرَّافِ الليالي الباردة،
نصنعُ خيوطَ دُخَّانٍ من أشباحٍ مُوغلَةٍ
في القِدَم..
نعبر شوارع السكون،
بلا قَضْمَةٍ من حلمٍ ولا ماءِ أمنيات
وحركات الأناملِ
من سَكرةٍ تنحني ثم تنكسر…
ذ. عزوز العيساوي / المغرب
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Comme si nous serrions la main du mirage
Nous semons les champs d’écho d’illusion
Laquelle se métamorphose tel un caméléon
Les épis sont maigres et pendus
Et ils se courbent à de la terre et d’ombre
Et à chaque lever de soleil
Nous désertons l’endroit
Sous les yeux d’oiseaux terrifiés
L’encre soupire longtemps
Puis il traverse
Sous des danses d’un soleil tremblant
Et d’une légère toux aux entrées des huttes.
Nous voyons pas
Sauf un nuage narcissique
Flirtant avec son visage
Dans les miroirs d’eau;
Et il s’effondre et pleure des seaux de larmes
Qui aiment le ruissellement
Et les fruits nocturnes
Dans les lourds paniers d’herbe
Dans les marges d’un fleuve
Qui se plie puis meurt
Il offre son plaisir aux vendeurs de souhaits
Et aux rêveurs sur le lit de l’espoir.
Pas de calme
Comme une telle soirée
Les roses ont les pétales entremêlés
Entre le silence et les épines de la canicule
Et une cruche d’eau.
Sans des cloches qui sonnent
Pour réveiller les gens égarés
Aux rivages du néant.
Rien en nous n’a changé,
Comme un clairvoyant des nuits froides,
Nous fabriquons des filaments de fumée
À partir de spectres des temps immémoriaux
Nous traversons les rues du silence
Sans un bout de rêve ni eau de souhaits
Et les mouvements des doigts
De l’ivresse, ils se plient puis se brisent