أنا تلك الشجرة للشاعر نور الدين برحمة / ترجمة: ذ. محمد علوي أمحمدي / المغرب



أنا تلك الشجرة
هكذا
قلت
وانا متهالك
على كرسي في مقهى
يا
لذاكرة عصفور
وهذه لحظة من مطر… ولحظة السفر مع فيروز… قالت عائدون…. صدقتها لاني كنت العصفور الذي طل من الشباك…..
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وهي ترتب للربيع
بساط الحلم
ادركت ان للقطار
سكة ومحطة
وحقائب
وعلى الانتظار
ان ينتظر
هذا فنجان قهوتي
وجريدة
لا ارى
لا اسمع
غير وقعات الأقدام
على طريق عابر الصباح
إلى حقول الاقحوان
صوت فيروز
وزخات من مطر
وأنت كما كنت
تهمس للمسافرة
أعياني الانتظار
سيجارة وعيني دخان
لاتعاند
فالعشق اغنيات
سيجارة
ودخانك سفير سلام
احمل ما خف من العمر
فأنت ذلك الشيخ
المهاجر الى مدن الضباب
احمل تعبك وتذكر
أنك أنت
الصبار الذي فسق
ليكون السياج
أنت
أنت
والعشق أغنيات
ياولد التراب المالح
كم أحببت
كم ….
هي كانت تمدك ابتسامة
من نافذة المعنى
هي كانت ترتب للربيع
خضرة اخرى
لتكون عروسة البحر
لحظة الهروب …
كانت يدك يدها
لكن في باطن الكف
كانت صورتك
زجاج
زجاج
يا… ابن التراب المالح
على مشارف مدينتك
امتدت دالية العنب
فاعتصر خمرتك
من سكون ليلك
وانتظر
قد تشرق الشمس
ونصفك هنا
والنصف الآخر في سفر…. في سفر …

ذ. نورالدين برحمة / المغرب


Je suis cet arbre
c’est ce que je me suis dit
avant de s’affaisser
tellement épuisé
sur une chaise
dans mon coin au café
Oh
quelle cervelle d’oiseau j’ai!
En ce moment la pluie tambourine
contre les fenêtres,
Fairouz chante:
“nous retournerons un jour dans notre quartier”.
son chant m’emporte, me fait voyager
et fait jaillir des souvenirs enfouis.
je bois ses paroles,
je la crois,
l’oiseau qui regarde via la fenêtre
c’est bien moi!
////////////
*******
Pendant qu’elle rangeait
un tapis de rêves pour le printemps
j’ai réalisé que le train possède
un chemin de fer et des wagons
des valises et des stations
et que l’attente
n’a qu’à attendre “Godot”
Ici ma tasse de café
et mon journal
Mais je ne vois pas
et je n’entends que
le son lointain des pas
d’un passant du matin
sur la route des
chrysanthèmes là -bas.
La voix de Fayrouz
la pluie qui tambourine
et tu es tel que tu étais
tu murmures toujours
à l’oreille de la voyageuse :
l’attente m’a fatigué
elle persiste et elle perdure
Une autre cigarette allumée
les yeux toujours brouillés par la fumée
ne sois pas têtu
la passion est la même chanson
ta fumée est un messager de la paix
ne porte pas tous les fardeaux de la vie
tu es ce vieil homme
qui migre vers les villes de brumes
Porte ta fatigue et souviens-toi
tu es le cactus qui bourgeonne
pour que la clôture soit
toi
toi et la passion
c’est toujours la même chanson!
Oh enfant du terreau de la douleur
combien tu étais amoureux
combien elle te tendait un sourire
à travers la fenêtre du sens
elle rangeait le printemps
en une autre verdure
pour être une sirène
au moment de l’évasion …
Ta main était sa main
mais dans la paume de la main
était ton image de verre
ton image de verre
Ô fils du terreau et du sel
à la périphérie de ta ville
une vigne s’étend
alors presse ton vin
à partir du calme de ta nuit
enivre-toi de poésie
et attend
peut-être que le soleil se lève
tandis que ta moitié est là
et l’autre moitié en voyage.
en voyage là-bas….

Traduction: Mohamed Alaoui Mhamedi



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